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Montérégie en projets




11 mars 2013
 

Cette chronique vous présente les projets qui se déroulent en ce moment dans des centres FGA en Montérégie. Ces projets sont réalisés dans le cadre de l’appel de projets montérégiens 2012-2013 du Sous-comité de la formation générale des adultes. Chaque projet fera l’objet d’un atelier lors de la prochaine journée pédagogique montérégienne du 12 avril 2013.

  • Le discours argumentatif en FBD de la CSVDC
  • La robotique appliquée aux mathématiques de la CSMV

Le discours argumentatif en FBD

S’inscrivant dans la lignée du programme précédent, le discours argumentatif en FBD s’en distancie quelque peu par sa situation d’apprentissage ancrée dans le vécu des élèves et le regard critique que ces derniers sont amenés à poser sur leur propre travail.

La situation d’apprentissage

Tout d’abord, l’élève se voit présenter une tâche, soit la promotion de la corvée extérieure annuelle de son centre à l’occasion du Jour de la Terre, où il est informé que la version définitive de son texte sera diffusée dans son milieu scolaire. Il est dès lors conscient que son texte sera lu par ses pairs le motivant ainsi à respecter une certaine rigueur quant à ses séquences argumentatives sachant que son nom y sera éventuellement associé.

Le processus d’écriture

Guidé tout au long de son processus d’écriture, autant dans l’élaboration de son plan, le choix de ses arguments et l’écriture proprement dite, l’élève est ensuite appelé à déposer son texte dans un espace virtuel commun où ses pairs pourront à la fois le consulter à titre d’exemple ou s’en inspirer, et aussi l’améliorer en y ajoutant des marques de modalité. Il est lui aussi appelé à faire de même durant son processus d’apprentissage. Les modifications apportées sont annotées et signées par chacun à l’aide de la fonction d’insertion de commentaires de Word. Regard critique sur l’écriture

L’élève doit ensuite répondre à une série de questions qui lui permettront d’évaluer son degré d’autonomie et les étapes de son écriture afin d’y apporter des correctifs et les mettre en pratique dans sa production suivante.

Auto-évaluation

Lors de sa production finale, en préparation de son examen, l’élève s’évalue lui-même à l’aide d’une grille détaillant les critères d’évaluation propres à la tâche, n’incluant cependant pas la partie orthographique et grammaticale, laissant cette tâche à son formateur. Il présente ensuite ses arguments à son formateur, tentant de justifier son propre résultat. Les DDÉ n’étant pas encore disponibles, la grille se veut un hybride entre les critères d’évaluation du programme actuel et une anticipation de ce à quoi la grille de la FBD pourrait ressembler, s’inspirant des grilles existantes de la FBC.

Expérimentation

L’expérimentation de ce cours n’en est encore qu’au stade embryonnaire présentement à la CSVDC. Peu d’élèves ont jusqu’à maintenant été sélectionnés, mais la cohorte devrait gagner en importance au cours des prochaines semaines. Les commentaires et les résultats de cette expérimentation seront révélés lors de la JPM du 12 avril prochain.

Par Marc Tétreault, CRIF, CS Val-des-Cerfs


La robotique appliquée aux mathématiques

Depuis l’implantation du renouveau pédagogique au premier cycle du secondaire, je me heurte à des concepts qui sont loin d’être intuitifs pour un enseignant qui a passé plus d’une vingtaine d’années à l’éducation des adultes : « Donner du sens à l’apprentissage » et « mettre l’élève en action » sont des phrases que l’on répète sans cesse aux quatre vents ! Mais comment diable fait-on pour mettre l’élève en action dans des classes surpeuplées, en multiniveaux, avec des élèves en difficulté par surcroît ? Sans prétendre avoir trouvé une solution idéale et complète, la robotique appliquée aux mathématiques est un projet qui est un bon pas en ce sens.

Le projet a commencé à germer quand j’ai réalisé qu’une élève de troisième secondaire ne faisait pas de lien entre une circonférence et une distance linéaire. Comment faire réaliser à quelqu’un qui a des difficultés à se faire des images mentales qu’une roue qui tourne peut traverser une distance sur le plat en fonction de son diamètre et de sa circonférence ? C’est lors d’un congrès de l’AQIFGA que la réponse m’est venue. En faisant le tour des exposants présents, j’ai vu les robots LEGO en démonstration pour des activités de sciences. Quoi de plus concret qu’un véhicule motorisé où l’on doit calculer le nombre de tours de roues pour franchir une distance !

En plus de concrétiser l’apprentissage ainsi que d’en donner du sens, les ateliers de robotique permettent à l’élève de se mettre en action. Il n’a plus à rester dans le cahier et dans l’abstrait. En construisant l’environnement (les figures géométriques) dans lequel le robot doit œuvrer, l’élève est capable de visualiser le problème et d’en comprendre les nuances. Quelques fois même, cela permet de répondre à la question : « À quoi ça sert ? »

Le projet de robotique tel qu’appliqué dans mes classes couvre maintenant sept cours de mathématiques : 2101, 2102, 3016, 3017, 4101, 4102 et 4103. Pour chacun de ces cours, l’élève reçoit son cahier Brault & Bouthier, une feuille de route, un résumé des savoirs essentiels ainsi que cinq ateliers. À la fin du cours, en plus des situations d’apprentissage évaluées (SAÉ) que l’on retrouve sur le site Internet FGA Montérégie, l’élève doit faire une SAÉ en robotique. La feuille de route guide l’élève dans l’acquisition des notions et savoirs essentiels en lui indiquant les pages à lire et les exercices à faire dans le cahier. À certains points clés, la feuille de route guide l’élève vers un atelier de robotique. Évidemment, puisque l’élève fait des ateliers en robotique, il peut sauter plusieurs exercices de renforcement. À la fin de chaque atelier, l’élève doit remplir une fiche d’auto-évaluation où il doit résumer les savoirs et les équations utilisés dans l’atelier. Par exemple, si dans l’atelier l’élève doit trouver la hauteur d’un triangle à l’aide du théorème de Pythagore, il doit le nommer dans la fiche d’autoévaluation et il doit aussi inscrire l’équation a2 + b2 = c2. Évidemment, connaissant nos élèves, ceci ne vient pas tout seul. Mais finalement, avec l’aide de l’enseignant, l’habitude se développe un peu !

L’utilisation du robot LEGO est un avantage parce que son interface est simple et intuitive. Il ne suffit que de quelques minutes pour apprendre à l’élève à l’utiliser. De plus, les ateliers développés n’utilisent que deux commandes. De quoi faire abstraction de toute la programmation reliée à la robotique. En fait, l’élève n’a pas de programmation à faire. Il doit seulement saisir le résultat de ses calculs dans l’interface conviviale. Cette approche de saisie des calculs dans l’interface fait en sorte que la robotique devient un outil pour visualiser les mathématiques et non l’inverse, d’où le titre de cet article.

Avec des groupes multiniveaux, il a fallu trouver un mode de fonctionnement qui sied à une classe de l’éducation des adultes. Au départ, la robotique n’est pas imposée aux élèves. Elle est suggérée à ceux qui en profiteront le plus d’après l’enseignant. Donc, dans une même classe, on a des élèves qui ne font que du cahier et d’autres qui font du cahier et de la robotique. Les élèves font de la robotique en moyenne 4 heures par semaine sur une possibilité de dix, donc 40 % du temps. N’ayant que deux robots en classe, les élèves doivent avoir recours à un système de réservation, ce qui permet d’éviter des pertes de temps.

La feuille de route permet de fonctionner de façon individualisée. Les élèves rendus à un atelier de robotique réservent une plage horaire et prennent les feuilles de consignes, les feuilles de questions ainsi que la feuille d’auto-évaluation dans le classeur mis à leur disposition pour ces ateliers. De façon générale, ce système fonctionne assez bien. Évidemment, il arrive quelques fois que des conflits d’horaire surgissent ou que les élèves oublient leurs réservations.

Depuis que j’ai commencé à faire de la robotique dans ma classe, j’ai observé que les élèves qui y participent arrivent à débloquer plus rapidement que la moyenne au niveau de certains concepts géométriques et algébriques. J’ai aussi remarqué que le taux d’absentéisme diminue légèrement surtout chez les jeunes garçons. Pour être concluant, un groupe robotique devrait être formé et ainsi on pourrait faire des mesures plus substantielles. Un des grands avantages de ce projet est que l’élève voit tout de suite s’il a fait une erreur de calcul. J’ai souvent observé des élèves arrêter le robot en milieu de parcours lorsqu’ils se rendaient compte que l’exécution était déficiente. Maintenant, le résultat du calcul a un sens et est concret.

Flash Video - 17.5 Mo

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Par Carl Arian, Centre des 16-18 ans, CS Marie-Victorin

[1] Si vous éprouvez des difficultés à lire ce vidéo, essayez avec la version wmv.

Documents joints à cet article :
  17.5 Mo  184.9 Mo

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Journée pédagogique montérégienne (JPM 2017)
lundi 20 mars

Plus de 340 personnes ont pris part à la journée pédagogique montérégienne qui a eu lieu le 28 avril 2017, au Centre de formation du Richelieu de la CS des Patriotes.

Vous pouvez maintenant consulter la présentation de Roch Chouinard qui a prononcé la conférence d’ouverture.