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Un classe d’experts




7 mars 2011
 

Lorsqu’un enseignant maîtrise plus ou moins bien les technologies de l’information et des communications, il cible des élèves qui ont une grande aisance TIC et les sollicite pour aider d’autres élèves. Sans le savoir, il en fait des experts aux yeux des autres. Pourquoi limiter cette pratique aux TIC ? Pourquoi ne pas l’étendre aux matières de base ? Pourquoi ne pas en faire une pratique systématique en classe ?

Par exemple, lorsqu’un élève vient de réussir un cours, il pourrait être déclaré expert en la matière pour le cours en question. Il existe plusieurs façons de faire connaître les experts auprès de tous les adultes de la classe. La plus simple et la moins formelle est de communiquer l’information à voix haute. « Si vous avez des questions dans le cours MAT-2101, vous pouvez consulter un tel, il pourra vous aider. » Cette façon de faire demande moins de temps et d’organisation, mais elle risque aussi d’être moins durable. Les élèves oublieront ceux qui ont été nommés, les absents et les nouveaux qui viennent tout juste d’arriver ne sauront pas qu’un tel est un expert dans tel domaine. Le moyen le plus efficace reste l’affichage. On peut simplement inscrire le code du cours et le nom de l’élève au tableau ou sur une affiche bien en vue dans la classe. L’objectif, c’est que l’information soit disponible et facilement repérable par les élèves. Une autre façon de procéder, c’est de former des experts non pas à partir des cours réussis, mais plutôt selon les compétences disciplinaires ou les stratégies efficaces des élèves. L’affiche prendrait alors la forme suivante : pour vous aider à rédiger un texte narratif, consultez Paul C. ou pour vous aider à réviser les accords grammaticaux dans votre texte, consultez Marie B.

Au début, les élèves peuvent être réfractaires à ce genre de pratique. D’un côté, il y a l’expert qui devra fournir des efforts supplémentaires, qui devra accepter de laisser de côté son cahier pour répondre aux questions de ses pairs. De l’autre, il y a l’adulte qui est plutôt habitué à s’adresser à son enseignant. Mais la stratégie sera profitable pour les deux. L’expert, à force d’expliquer, développera son habileté à communiquer, deviendra plus compétent, ce qui aura probablement un impact positif sur sa propre estime. L’élève « aidé » aura peut-être trouvé réponse à certaines de ses questions, avec un autre vocabulaire et une autre façon d’expliquer.

L’enseignant devra accepter un peu plus de déplacements et de discussions dans la classe. Il ne sera plus la seule ressource dans le groupe, mais il restera naturellement le grand expert. Il devra parfois recadrer, reformuler ou reprendre des explications, mais c’est là le risque de laisser les savoirs circuler en classe, laisser place à plus d’interactivité et d’échanges d’expertises.

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Journée pédagogique montérégienne (JPM 2017)
lundi 20 mars

Plus de 340 personnes ont pris part à la journée pédagogique montérégienne qui a eu lieu le 28 avril 2017, au Centre de formation du Richelieu de la CS des Patriotes.

Vous pouvez maintenant consulter la présentation de Roch Chouinard qui a prononcé la conférence d’ouverture.