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Est-ce que mon enseignement respecte le fonctionnement du cerveau ?




5 octobre 2010
 

 

Pour répondre à cette question, une connaissance minimale du cerveau s’impose. La recherche contemporaine a contribué, entre autres, à nous faire connaître le fonctionnement des parties du cerveau, les préférences hémisphériques, les fenêtres d’opportunité, les stades de mémorisation et les types de mémoire. Nos connaissances sur le cerveau sont maintenant si poussées qu’elles bousculent nos façons de faire en classe. Tous les enseignants ont été sensibilisés au fait que le niveau de rétention varie au cours d’une séquence d’apprentissage et qu’il est plutôt intense durant les 20 premières minutes d’une activité. Cette donnée est centrale dans la planification d’une SAÉ, mais elle n’est pas la seule.

Nous savons maintenant que l’humour joue un rôle important pour capter l’attention des élèves. Il ne s’agit pas de faire le clown, mais plutôt de créer un environnement où le rire et le plaisir sont permis. La recherche nous apprend d’ailleurs que l’émotion peut contribuer fortement à l’apprentissage et à la mémorisation.

Le fait de bouger favorise aussi l’attention et l’activité cérébrale. Après une minute de mouvement, la quantité de sang dans le cerveau augmente de 15%, ce qui contribue à son oxygénation, et l’oxygène est l’un des carburants de ce dernier. Il faut donc encourager les déplacements en classe. Tous les prétextes sont bons : changer de place, changer d’équipe de travail à quelques reprises lors d’une activité dirigée, demander aux élèves d’aller expliquer à d’autres, etc.

 

De plus, comme les jeunes d’aujourd’hui vivent dans des environnements de plus en plus multisensoriels, il faut utiliser des éléments visuels, des couleurs, des tableaux, des animations, des cartes conceptuelles, des outils multimédias, etc. C’est une bonne façon d’obtenir, conserver ou raviver leur attention.

 

Il ne faut pas non plus sous-estimer l’impact des arts sur l’apprentissage des élèves. La réussite en art améliore la perception et l’estime de soi, ce qui peut stimuler le goût de la réussite dans les autres matières. Les arts rejoignent les élèves qui se sentent moins interpellés par l’enseignement traditionnel. C’est une autre façon d’apprendre.

 

Introduire le jeu en classe permet aussi de stimuler et de réinvestir les apprentissages. Inviter les élèves à produire des jeux-questionnaires pour revoir les concepts ou les notions enseignées. Cela favorise le rappel et la rétention, car les élèves doivent réviser pour formuler des questions et fournir des réponses pertinentes.

 

Pour faire de nouveaux apprentissages, le cerveau a besoin de sens et de pertinence. Il faut donc développer des pratiques de modélisation et utiliser des exemples tirés de l’expérience des apprenants. C’est d’ailleurs le point de départ de tous les nouveaux programmes de formation de base commune, soit le traitement de différentes situations de vie.

 

Si vous désirez approfondir ce sujet fascinant et créer un environnement respectueux du fonctionnement du cerveau, je vous invite à consulter l’ouvrage de David A. Sousa (traduction et adaptation de Gervais Sirois), Un cerveau pour apprendre ou Comment rendre le processus enseignement-apprentissage plus efficace. Vous pouvez aussi consulter, du même auteur, Un cerveau pour apprendre les mathématiques qui vient juste de paraître aussi aux éditions Chenelière Éducation.

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Journée pédagogique montérégienne (JPM 2017)
lundi 20 mars

Plus de 340 personnes ont pris part à la journée pédagogique montérégienne qui a eu lieu le 28 avril 2017, au Centre de formation du Richelieu de la CS des Patriotes.

Vous pouvez maintenant consulter la présentation de Roch Chouinard qui a prononcé la conférence d’ouverture.