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La Montérégie en projets




5 mai 2014
 

Cette chronique vous présente les projets qui se déroulent en ce moment dans des centres FGA en Montérégie. Ces projets sont réalisés dans le cadre de l’appel de projets montérégiens 2013-2014 du Sous-comité de la formation générale des adultes. Chaque projet a fait l’objet d’un atelier lors de la journée pédagogique montérégienne du 25 avril 2014.


Apprendre la recherche en classe de français FGA

Que ce soit via le Web, les différents médias ou l’information disponible autour d’eux, nos élèves ne sont pas habiles pour effectuer des recherches de qualité au profit de leurs productions écrites ou orales en français.

Tania Gagné, enseignante en français au Centre La Relance de la commission scolaire des Hautes-Rivières, a tenté d’amener les élèves à développer une méthodologie efficace de recherche, un esprit critique face à l’information qu’ils retiennent et une habileté à transposer les ressources trouvées en productions de qualité.

Pour ce faire, elle a créé le cours La recherche informatique et la rédaction dans Moodle. Celui-ci accompagne l’élève pour l’amener à réaliser des recherches informatiques adéquates et fructueuses lors de la rédaction de ses textes informatifs et argumentatifs. Les notions s’articulent autant autour de la méthodologie pour effectuer une recherche de base que pour une recherche avancée. Nous avons tenté d’inclure des exemples illustrés et commentés de textes et de sujets, des plans, des reformulations de phrases, des modèles.

D’autre part, le cours est également utile pour trouver bon nombre d’outils intéressants concernant la grammaire, la conjugaison, la correction, les définitions, les synonymes, les combinaisons de mots, tout en proposant aussi des trucs et astuces. N’hésitez pas à parcourir le cours La recherche informatique et la rédaction dans MoodleticFGA.

Enfin, un de nos objectifs du projet était de publier un journal étudiant en ligne avec les productions des élèves. Faute de temps, cela n’a malheureusement pas pu se concrétiser. Cependant, nous avons quand même créé un exemple de Journal étudiant (Notre Voix)qui pourrait être mis sur pied avec les élèves de la classe. Pour ce faire, nous avons exploité l’outil WIX pour créer de manière conviviale un site Web dynamique et attrayant, et ce, gratuitement.

Par Frédéric Dénommée, conseiller pédagogique et Tania Gagné, enseignante en français au Centre La Relance de la commission scolaire des Hautes-Rivières


L’union fait l’action

Nous le disons tous, la FGA est en mutation. Devant cette réalité, nous devons nous adapter, modifier nos méthodes d’enseignement. Plusieurs formations nous sont offertes : organisateur graphique, robotique, différenciation pédagogique, métacognition, utilisation des TIC, etc. Cependant, comment appliquer ces méthodes dans un contexte de classes multiniveaux et d’apprentissage individualisé ? Au Centre des Belles-Rives, afin de permettre aux élèves de vivre des activités stimulantes, tout en ayant la possibilité de travailler dans un environnement calme, nous avons créé, en mathématique, dans des classes de FBC, le projet L’union fait l’action, lequel peut être facilement adapté à une autre matière.

Le principe de base est simple : deux enseignantes, deux groupes de mêmes niveaux, une classe active et une classe calme. Les activités dans l’action se déroulent toujours dans le même local (la classe équipée « TIC ») et prennent différentes dimensions : capsules théoriques, exercices dirigés, projets, discussions, situations d’apprentissage à réaliser en équipes. Les élèves ciblés et intéressés doivent se rendre dans la classe active. En contrepartie, les élèves désirant un environnement de travail calme et individuel se dirigent dans l’autre classe. La participation aux activités, tout en étant sur une base volontaire, peut être fortement recommandée par l’enseignante.

Un tel projet est facilité par une organisation particulière de l’horaire maître : les deux enseignants doivent être titulaires de groupes comprenant les mêmes niveaux, au même moment, et les locaux doivent être situés à proximité. Nous avions chacune un groupe de FBC, une période de mathématique de 3 heures, 4 jours par semaine, et un local séparait nos deux locaux.

La dimension « action » de notre projet se présente en trois axes : 1. Structure de base pour l’apprentissage des savoirs d’un cours, 2. Tâches complexes regroupant des savoirs et des compétences de différents cours, 3. Activités sportives. Nous présentons une séquence complète du cours MAT-P102 pour l’axe 1. Pourquoi P102 et non P101 ? Tout simplement parce que nos élèves étaient majoritairement en P102. Le matériel créé a ainsi pu être testé et adapté.

Notre point de départ était les savoirs essentiels que nous avons regroupés en thématiques. Puis, nous avons créé des capsules théoriques, une structure d’aide-mémoire et un outil d’évaluation en aide à l’apprentissage. Quand nous parlons de capsules théoriques, il ne s’agit pas de cours magistraux, mais plutôt d’ateliers. Les élèves sont en action, se questionnent, laissent des traces de leur démarche, expliquent leur raisonnement, font de la métacognition. Voici un aperçu des activités : exerciseurs en ligne en plénière (les élèves s’expliquent des notions et se corrigent entre eux), utilisation de données en ligne afin d’accomplir une tâche (créer un diagramme à partir de température moyenne provenant du site Internet de Météomédia, discussions pour trouver les étapes nécessaires à l’accomplissement d’une tâche, utilisation de la tablette (iPad) et de l’application Explain Everything, utilisation du robot NXT, utilisation de cartes, du globe terrestre, de Google Maps et Google Earth, de Netmath, etc.

Pour amener l’élève à se construire un aide-mémoire, nous lui avons proposé un organisateur graphique à compléter correspondant à chacune des capsules théoriques. Et, afin de boucler la boucle et valider la compréhension de l’élève, nous lui avons offert un outil d’évaluation en aide en lien avec la capsule théorique et l’organisateur graphique. Cet outil nous permettait d’évaluer le niveau de compréhension de l’élève et de mieux le guider dans la progression de ses apprentissages.

Jusque-là, seulement les élèves ciblés étaient dans l’action. Nous avons donc offert des activités pour tous consistant en des tâches complexes regroupant des savoirs de différents cours. Nous avons sélectionné des sujets en lien avec les connaissances et les compétences des cours de FBC tout en tenant compte des intérêts des élèves (robotique, planches à roulettes, poids santé, etc.). Les activités étaient offertes à un moment où la motivation est souvent moins présente, comme lors de la dernière période de la semaine. L’aspect ludique était important et les élèves devaient travailler en équipe.

Comme il est démontré que l’activité physique aide à la concentration et devant le constat que plusieurs de nos élèves sont sédentaires, nous avons décidé de pousser le concept jusqu’à offrir une période de mise en forme d’une heure en milieu de semaine. Cette période de mise en forme est accompagnée d’un plan d’entrainement à faire à la maison.

Notre réflexion sur le projet : Nous croyons fortement à ses vertus. Il offre le meilleur des deux mondes : des activités dynamiques et un environnement calme. Nous répondons aux différents styles d’apprentissages. Lors des capsules théoriques, il est facile d’émettre un diagnostic sur les difficultés d’un élève. L’élève est dans l’action, il est forcé et encouragé à se questionner, à confronter sa pensée à celle des autres. Son apprentissage et sa métacognition s’en voient grandement bonifiés. Les élèves, pour la plupart, avaient hâte de faire les activités, ils sortaient de leur routine. L’aspect ludique et le travail d’équipe augmentaient la motivation. Les élèves de FBC manquent souvent de stratégies : un tel projet nous permet de les outiller.

Soyons réalistes, nous avons dû nous ajuster en cours d’année. Le nombre de capsules a quintuplé en raison du temps requis par les élèves pour accomplir une tâche. Nous recommanderions donc de cibler certains savoirs. Dans notre cas, selon nos intérêts, il avait été décidé qu’une enseignante animait les activités et l’autre prenait en charge la classe traditionnelle. Nous croyons que l’effet de fréquence augmente le lien affectif, qui est important dans l’enseignement. Il importe que les élèves développent ce lien autant avec une enseignante qu’avec l’autre. Nous avons eu certains problèmes de discipline lors des activités pour tous offertes en fin de journée. Nous recommanderions (une des enseignantes l’ayant expérimenté par le passé) l’instauration d’un système de récompense pour augmenter la motivation et la mobilisation de l’élève lors des activités de groupe. Les retombées d’un tel projet sont majeures, mais l’investissement en temps est énorme. Nous souhaiterions éventuellement appliquer notre structure à tous les cours de la FBC.

Par Marie-France Beaumont et Hélène Corbeil, enseignantes de mathématiques, Centre des Belles-Rives, commission scolaire des Trois-Lacs

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Journée pédagogique montérégienne (JPM 2017)
lundi 20 mars

Plus de 340 personnes ont pris part à la journée pédagogique montérégienne qui a eu lieu le 28 avril 2017, au Centre de formation du Richelieu de la CS des Patriotes.

Vous pouvez maintenant consulter la présentation de Roch Chouinard qui a prononcé la conférence d’ouverture.